Nouvelles données sur le dopage des jeunes étudiants
Sa prévalence parmi les étudiants universitaires suisses est inconnue.
Le but de cette étude est de décrire la prévalence de l'utilisation des médicaments sous ordonnance ainsi que la consommation de drogues pour dopage, parmi les étudiants des universités suisses.
Dans cette étude transversale, les étudiants de l'Université de Zurich, de l'Université de Bâle et de l'Institut fédéral suisse de la Technologie de Zurich ont été invités par e-mail à participer à un sondage en ligne.
28'118 élèves ont été contactés et 6'275 étudiants ont répondu au sondage. Sur l'ensemble des institutions, 13,8% des répondants ont indiqué qu'ils avaient utilisé des médicaments sur ordonnance (7,6%) ou abusé de drogues, y compris d'alcool (7,8%), au moins une fois, spécifiquement pour améliorer leurs capacités neurologiques. Les médicaments les plus fréquemment utilisés sont: le méthylphénidate (4,1%), les sédatifs (2,7%) et les bêta-bloquants (1,2%). L'alcool a été utilisé à cette fin par 5,6% des participants, suivi par le cannabis (2,5%), les amphétamines (0,4%) et la cocaïne (0,2%).
Les raisons invoquées sont: améliorer l'apprentissage (66,2%), améliorer la capacité à se détendre ou le sommeil (51,2%), réduire de la nervosité (39,1%), faire face à la pression de la performance (34,9%), augmenter ses performances (32,2%) et l'expérimentation (20%).
Le dopage pour augmenter ses performances est significativement plus fréquent chez les étudiants plus âgés, ceux qui ont déclaré des niveaux plus élevés de stress et les étudiants qui avaient déjà consommé des drogues illicites. Bien que des produits dopant plus doux tels que le café, les boissons énergisantes, des vitamines et toniques ont été utilisés tous les jours dans le mois précédant l'examen, les médicaments sur ordonnance ou les drogues ont été utilisés beaucoup moins fréquemment.
Une proportion importante d'étudiants universitaires suisses dans la plupart des disciplines universitaires ont signalé améliorer leurs performances avec les médicaments sur ordonnance et la consommation de psychotropes. Toutefois, ces substances sont rarement utilisées de façon quotidienne, mais plus sporadiquement avant les examens.