Un petit pas pour la protection des mineurs dans les jeux vidéo

Le Conseil fédéral, en 2020, a présenté au Parlement un projet de loi qui visait principalement à introduire des limites et des contrôles de l'âge en matière de films et de jeux vidéo de façon uniforme dans tous le pays. Le Conseil national, sensible aux demandes des organisations addiction et de protection de la jeunesse a ensuite ajouté au projet de loi les éléments suivants:
- la promotion des compétences médiatiques des jeunes, qui permet de les responsabiliser et de renforcer des actions existantes, telle que la plateforme "Jeunes et médias";
- l'intégration d'expert·e·s de protection de la jeunesse dans l'élaboration des futures directives d'application de la loi;
- une toute première réglementation sur les microtransactions, avec l'introduction de descripteurs de contenu.
Le Conseil national et le Conseil des Etats n'avaient cependant pas la même compréhension du rôle de l'Etat dans une protection efficace de la jeunesse dans les secteurs du film et du jeu vidéo. Face au refus des Etats d'intégrer les expert·e·s et les microtransactions, le Parlement s'est dirigé vers un compromis où la promotion des compétences médiatiques a pu être sauvegardée, mais les microtransactions et les expert·e·s de la protection de la jeunesse sont malheureusement passés à la trappe.
De nombreuses organisations se sont engagées pour une protection efficace de la jeunesse et ont travaillé main de la main, dont le CSAJ, Fachverband Sucht, Pro Juventute, le GREA et la Fédération romande des consommateurs. Pour les professionnels des addictions, les microtransactions sont un enjeu central de protection de la jeunesse en matière de comportement de jeu à risque et problématique et cette question devra impérativement être reprise dans un avenir proche.