Traitement de la dépendance aux opioïdes: tests urinaires légitimes?

La prise en charge d’un syndrome de dépendance aux opioïdes (p. ex. héroïne) repose le plus souvent sur la prescription d’un traitement agoniste opioïde (TAO), tel que la méthadone ou la buprénorphine. Ce type de traitement permet d’éviter des décès, d’améliorer la qualité de vie des personnes concernées, de diminuer les cas d’infection, de favoriser le dialogue et le suivi thérapeutique et de réduire les risques sociaux ou pénaux associés à la consommation de substances. En 2020, quelques seize mille personnes suivaient un TAO en Suisse. Dans le cadre de ces traitements, des tests urinaires (TUs) sont encore souvent effectués pour déterminer si les personnes concernées consomment en parallèle de l’héroïne ou d’autres substances. Cette pratique est controversée.
Cette contribution, signée par des expert·e·s romand·e·s en droit et en médecine des addictions, examine la législation suisse en la matière, en soulignant les divergences entre les cantons romands.