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Le MDMA contre le trouble de stress posttraumatique

MAPS
19.05.2021

La substance, plus connue sous le nom d'extasy, a permis en combinaison avec une thérapie de soigner des personnes atteintes de forme sévère de trouble de stress posttraumatique. Seules quelques prises semblent permettre un résultat efficace à long terme.

Une nouvelle étude sur les effets d'une thérapie assistée par le MDMA a été publiée dans la revue Nature Medicine. La substance, également connue sous le nom d'extasy ou de molly a pu démontrer une réduction significative de la sévérité de leurs symptômes par rapport à un groupe placebo. Aucun effet secondaire sérieux n'a été constaté. Avant que la substance puisse être approuvée par l'administration américaine, une seconde étude démontrant des résultats positifs doit être publiée. Un essai est actuellement en cours et une approbation clinique pourrait survenir en 2023.

Le New York Times revient dans son article sur l'histoire de la recherche sur les thérapies assistées par MDMA. Ces recherches ravivent l'intérêt sur d'autres substances comme la psilocybine, le LSD ou encore la mescaline, des substances qui n'ont plus été considérées comme thérapeutiques pendant 50 ans, même si elles l'étaient auparavant. Contrairement aux médicaments traditionnels, le MDMA n'agit pas comme un bandage qui estompe les symptomes du stress posttraumatique. Le MDMA permet au cerveau de se soigner et d'accepter les souvenirs douloureux. Le quotidien de New York revient sur les expériences vécues par les personnes ayant suivi les thérapies sous MDMA et racontant une confrontation victorieuse avec leurs souvenirs les plus difficiles. Des thérapies de ce type avaient cours dans les années 70, notamment sous l'impulsion d'Alexander Shulgin. Des centaines de thérapeutes ont utilisé la substance pendant des années, avant que l'extasy ne fasse son apparition sur les dancefloors et soit criminalisée par la DEA en 1985, lui niant au passage tout intérêt clinique.

L'extasy vendue illégalement peut parfois être coupée ou présenter des doses très élevées de substances actives, menant à des effets secondaires et à des risques pour la santé. Reprendre le contrôle de cette substance doit permettre une utilisation à risques sensiblement réduits, notamment dans un cadre thérapeutique. Les recherches sur les psychédéliques sont soutenues dans de nombreux pays par des associations de recherche, comme la MAPS aux États-Unis, qui a participé à cette recherche.