Introduction
Désignant la zone physique où les citoyens se côtoient, l’espace public nécessite une recherche permanente de consensus entre les besoins des différents acteurs. L'objectif est de réduire au maximum les nuisances concrètes liées à la consommation de substances.
L’espace public est la zone physique où l’ensemble de la population se côtoie. L’usage de psychotropes légaux et illégaux dans ce cadre, entre autres à cause de leur effet désinhibant, peut générer un certain nombre de difficultés telles que le bruit, les violences de tout type, le littering, l'insécurité ressentie, les problèmes sanitaires.
Parallèlement, l’espace public est également un espace de sociabilité important qui permet aux personnes de se rencontrer ou de faire la fête. Les jeunes, qui ont souvent peu de moyens économiques, profitent notamment de ces lieux pour se rassembler. L’espace public est aussi utilisé par des personnes qui peuvent être amenées à vivre dans la rue ou à y passer une bonne partie de leur temps. Tous ces usages sont légitimes et doivent être respectés. L’espace public appartient à tous et contribue à créer la cohésion de notre société.
Pour limiter les problèmes concrets, le compromis doit s’exercer de la manière la plus forte et coordonnée possible entre les multiples protagonistes.
Les problématiques qui peuvent apparaître dans l’espace public sont d’ordre pluridisciplinaire et font intervenir différents acteurs, comme par exemple les travailleurs de rue, les forces de l’ordre, les ambulanciers, les commerçants et les citoyens, dont font partie les usagers. Pour assurer une gestion harmonieuse de cet espace, il est capital de prendre en compte les besoins de chacune des parties tout en soulignant qu’aucune n’est plus légitime que les autres. Le principe de base est de considérer que les droits de chaque individu s’arrêtent là où commencent ceux des autres.
Exemple concret: Il est légitime de vouloir dormir sans être dérangé par le bruit dans la rue mais il est tout aussi légitime de boire un verre avec ses amis. Il faut donc trouver un équilibre permettant aux uns de profiter de la sociabilité qu’offre l’espace public, sans pour autant perturber d’autres usagers de la ville, par exemple en les empêchant de dormir.
Le GREA invite à sortir des stéréotypes et à se concentrer sur les problèmes concrets afin d’y apporter des solutions pragmatiques. De ce point de vue, l’urbanisme peut s’avérer un élément stratégique important en aménageant l’espace public de manière à limiter les conflits. Il faut toutefois garder à l’esprit qu’il n’existe ni solution définitive ni règles précises assurant que la situation soit apaisée partout et toujours. L’important étant de développer un cadre permettant à tous les acteurs d’échanger et de travailler en réseau.
