Consommation de substances chez les adolescents : quels enjeux de collaboration entre police et milieux éducatifs ?

Mandat Intervention Précoce

Le mandat Intervention Précoce (IP) qui lie le GREA et l’OFSP porte sur plusieurs axes. Le présent projet de collaboration entre la police et les milieux éducatifs s’inscrit dans l’axe intitulé : « Coopération réseaux spécialisés » visant à favoriser et à renforcer la collaboration entre les professionnels concernés de près ou de loin par le concept IP.

Le concept Intervention Précoce (IP)

La démarche d’Intervention Précoce vise à promouvoir un environnement favorable à la santé et à renforcer les compétences éducatives de tous les membres de la communauté  pour mieux accompagner les jeunes en situation de vulnérabilité. Il ne s’agit pas seulement de prévenir ou de traiter des difficultés tels que problèmes familiaux, scolaires, violence, consommation de substances et autres comportements à risque, mais également de renforcer la construction collective d’un contexte social plus favorable au développement des jeunes.

www.interventionprecoce.ch

En valorisant les ressources du réseau, la communication, la formation et la diffusion des bonnes pratiques, l’objectif est aujourd’hui que l’ensemble des professionnels, concernés de près ou de loin par la démarche d’Intervention Précoce, s’approprient ce concept en l’adaptant à leur contexte de travail et en l’inscrivant dans une pratique professionnelle concrète.
La Brochure «  Adolescences aux risques de l’addiction » s’inscrit dans cette même ligne. Elle est le fruit d’une collaboration entre les domaines social et médical.
Par la constitution du groupe de travail «  Police et Milieux éducatifs », dont les membres provenant de toute la Suisse romande se réuniront pour six séances consécutives dans le courant de l’année 2016, nous souhaitons favoriser une collaboration entre le domaine de la sécurité et le domaine social.

 
     
Situation Romande

Ce travail de collaboration entre la sécurité et le social a été bien exploré pour les lieux à bas seuil ou pour l’espace public, mais beaucoup moins, voire pas du tout, pour les institutions sociales ouvertes ou fermées qui ont des problèmes de consommations à l’interne (foyers, écoles professionnelles, etc…).
Dans le domaine des drogues illégales, la collaboration entre la police et le travail social est nécessaire en raison du statut du produit. L’application des normes pénales de répression et de sanction ne va en effet pas sans poser des problèmes pour le travail social, qui essaie de créer du lien.

La police est parfois appelée à intervenir en milieu éducatif dans le but de gérer des consommations de produit. Ce type d’intervention, légitime d’un point de vue légal, peut cependant générer des difficultés, si elle n’est pas intégrée dans un concept plus large, qui intègre le rôle de chacun.

Dans l’esprit de la politique des 4 piliers ( LStup), il est en effet nécessaire de bien conjuguer les différentes approches, pour en augmenter l’efficacité et l’efficience. Sans coordination efficace, ces situations peuvent se révéler contreproductive et laisser derrière elle un climat d’insatisfaction auprès des professionnels.
Ce constat est une opportunité d’ouvrir un dialogue et de faire émerger une réflexion collective des divers acteurs concernés, afin de trouver les meilleurs modes d’intervention et de collaboration qui maximisent l’apport de chacun.