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Le prix minimum démontré très efficace

08 Octobre 2014  
08.10.2014

Une nouvelle étude démontre, avec force, l’efficacité du prix minimum pour réduire les dommages provoqués par l’alcool. Comparé à l’interdiction de vente à perte (en vigueur en Suisse), cette mesure est 50 fois plus efficace.

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Une analyse par modélisation à partir du Sheffield Alcohol Policy Model version 2.5 a voulu évaluer les bénéfices comparés de deux politiques de contrôle des consommations d’alcool :
l’interdiction de la vente d’alcool à perte en vigueur depuis mai 2014 en Grande Bretagne,
et l’instauration d’un prix minimum obligatoire par unité d’alcool.

En mesurant leurs atouts respectifs quant aux volumes de consommation, décès liés à l’alcool, hospitalisations, dépenses par usagers chez des individus âgés de plus de 16 ans dont des personnes alcoolo-dépendantes, les résultats sont sans appel : l’interdiction de la vente d’alcool à perte aurait extrêmement peu d’effet sur les consommations à risque et les volumes consommés, soit 0,08 % de réduction des consommations à risque représentant 3 unités d’alcool consommées en moins par an, contre 3,7 % et 137 unités d’alcool en adoptant l’instauration d’un prix minimum par unité d’alcool. En termes de mortalité et d’admissions à l’hôpital, l’interdiction de la vente d’alcool à perte préviendrait 14 décès par an et 500 hospitalisations contre 624 décès et 23 700 hospitalisations en moins avec l’instauration d’un prix minimum par unité d’alcool.

Source : Alan Brennan, Yang Meng, John Holmes , Daniel Hill-McManus, Petra S Meier, "Potential benefits of minimum unit pricing for alcohol versus a ban on below cost selling in England 2014: modelling study", BMJ 2014; 349, 30 septembre 2014