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La société civile appelle l'UNGASS à un examen de conscience

15 Mars 2016  
15.03.2016

Quelque 200 organisations mondiales de la société civile ont publié une déclaration commune dénonçant la frilosité des gouvernements présents à l'UNGASS 2016, la session extraordinaire de l'ONU sur les drogues, en avril à New-York. Ils auraient, selon elles, du mal à reconnaître les conséquences dévastatrices des politiques punitives et répressives et rechigneraient à entamer des réformes pour sortir de la guerre aux drogues.

Dans une déclaration commune intitulée "Ungass 2016 : entre diplomatie et déni" promue par l'IDPC (International Drug Policy Consortium), quelque 200 ONG appellent les gouvernements à tenir compte de toutes les approches possibles pour sortir des politiques répressives et punitives en matière de drogues. Elles demandent que les gouvernements s'engagent fermement en faveur des droits humains, de la paix et de la santé au moment où ceux-ci se retrouvent à Vienne pour préparer le rapport final de l'UNGASS 2016.

Elles craignent en effet que les progrès constatés dans certains pays ne soient pas reconnus, voire complètement ignorés, et que l'UNGASS n'accouche d'une coquille vide.

Le directeur exécutif de l'IDPC, Ann Fordham, avoue qu'il est encore temps de sauver le processus avant la session de New-York, mais il faut que les gouvernements soient honnêtes envers eux-mêmes sur ce qui fonctionne et sur ce qui ne fonctionne pas, partant du fait que la guerre contre la drogue s'est révélée être un cuisant échec.