E-cigarette et convention-cadre de l’OMS pour la lutte anti-tabac (CCLAT)
Lors de sa sixième session qui s’est tenue mi-octobre dernier à Moscou, la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac a émis une déclaration qui encourage les gouvernements à prendre des mesures visant à minimiser la prolifération des nouveaux produits contenant de la nicotine – y compris l’e-cigarette, avec ou sans nicotine.
Les recommandations énoncées trouvent leur justification notamment dans la nécessité de prévenir l’initiation des jeunes à l’e-cigarette et de minimiser ses risques potentiels sur la santé. La déclaration recommande aux gouvernements d’interdire ou de réguler l’e-cigarette de la même manière que les produits du tabac.
Pour le Professeur Gerry Stimson (Emeritus Professor at Imperial College, London and co-director of صور ميسي Knowledge-Action-Change KAC) la « déclaration de Moscou » manque sa cible :
- Elle se base sur des risques mineurs, hypothétiques ou imaginaires et ne considère absolument pas les bénéfices d’une alternative populaire à la cigarette 95 à 99.9% moins risquée.
- Elle s’efforce de marginaliser l’industrie et l’innovation liées à l’e-cigarette, ce qui a pour effet évident de protéger la cigarette traditionnelles de la compétition d’un produit bien moins dangereux qui attire de plus en plus de fumeurs.
- Si les mesures recommandées sont suivies, la probabilité que les fumeurs passent à un produit moins risqué va diminuer ; ils vont continuer à consommer des cigarettes traditionnelles, ce qui n’est pas une alternative souhaitable en terme de santé publique.
- Elle considère l’e-cigarette comme faisant partie du problème « tabac », alors qu’elle fait partie de ses solutions ; l’usage de ce type de produit est essentiel pour atteindre l’objectif de réduire la consommation de tabac de 30% d’ici 2025 (objectif des Nations Unies de réduction des maladies non-transmissibles).